INTRODUCTION

I-DEFINITION DES MALADIES NUTRITIONNELLES
A) L'Anorexie
B) La Boulimie
C) Les autres Pathologies

II-LA MISE EN PLACE DES MALADIES NUTRITIONNELLES
A) Les Origines
B) L'Engrenage et les signes cliniques

CONCLUSION

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LEXIQUE

BIBLIOGRAPHIE



TPE Boulimie et Anorexie - I-DEFINITION DES MALADIES NUTRITIONNELLES


A) L'Anorexie

Le mot anorexie vient du grec an privatif et oreksis désir, appétit. L’anorexie mentale est une pathologie qui consiste à se restreindre de nourriture, à refuser plus ou moins systématiquement de s’alimenter. Ce trouble de la conduite alimentaire d’origine psychologique n’est pas imputable à des troubles psychologiques évidents qui peuvent prendre des aspects relativement divers.  

Il existe 2 formes typiques d’anorexie mentale :

La première appelée anorexie du nourrisson a lieu durant le deuxième semestre de la vie (de 3 à 24 mois), elle est d’intensité et de durée limitées et passe le plus souvent inaperçue. Le nourrisson refuse alors de manger  aux repas mais grignote néanmoins dans la journée et accepte toujours de boire. Les parents tentent alors souvent de le forcer à manger par différents moyens (jeux, histoires, promesses, intimidations …), le conflit s’aggrave et il n’est pas rares que le nourrisson s’aliment normalement chez d’autres personnes (nourrice, grands-parents, crèche..).

La deuxième forme, la plus exemplaire de l’anorexie et qui pose les problèmes les plus difficiles, est celle qui a lieu durant l’adolescence (entre 15 et 25 ans) et qui concerne à 80% les filles. Elle touche 1 à 2% des femmes. L’anorexique est le plus souvent très brillante, active et peut être bien insérée dans la vie professionnelle. Elle nie souffrir de la faim et est obsédée par son poids d’où l’abus de laxatifs ou de diurétiques pour maigrir. L’anorectique peut avoir des périodes de boulimie plus ou moins associés à des vomissements provoqués.  

L’anorexie provoque un amaigrissement considérable, nié par la malade, à long terme un état cachectique pouvant entraîner la mort. Chez la jeune fille, l’anorexie à pour conséquence une aménorrhée qui persiste parfois lorsque l’anorexie a disparu du fait des atteintes de l’hypothalamus et de l’hypophyse. L’amaigrissement progressif s’accompagne de constipation, de ralentissement du pouls et d’arrêts du développement sexuel, d’insomnies, de chutes de cheveux de sensations de froid, de pertes de mémoires et d’autres troubles biochimiques dus aux carences.

Plus les privations sont importantes plus les conséquences sont lourdes : décalcification, ostéoporose, malaises, hypokaliémie  L’affaiblissement de l’état général peut entraîner des complications comme la tuberculose pulmonaire ou la  méningite tuberculeuse. Au niveau de son état mental, l’anorexique à un fond généralement dépressif, des réactions d’auto punition, de culpabilité, des manifestations phobiques, régressives, agressives, d’opposition.

B) La Boulimie

Si les conduites boulimiques étaient reconnues depuis longtemps, leur étude a été éclipsée par l’intérêt porté à l’anorexie mentale. La boulimie est bien moins évidente a détecter que l’anorexie. Elle peut en effet rester longtemps méconnue de l’entourage, les crises se déroulant en cachette. Quand elle est découverte, sa signification et sa gravité sont plus aisément méconnues, et elle est facilement considérée, même dans les milieux médicaux, comme le « caprice des enfants gâtés d’une société riche ».  

Les troubles boulimiques sont définis comme toute prise alimentaire excessive accomplie de façon paroxystique et avec un sentiment de perte de contrôle, ou la crainte de ne pouvoir s’arrêter, quelles que puissent être la forme, la fréquence et l’intensité de ces crises.

Les boulimies mangent seules, à la maison, en fin d’après-midi, sans faim, sans plaisir et plus rapidement que d’habitude. Ces crises sont suivies de sentiments de tristesse, de honte et, d’une manière générale, sont sources d’une grande détresse psychologique. Même à poids normal, les adolescentes boulimiques se trouvent trop grosses et sont obsédées par le poids et par la nourriture. Elles ont, dans l’ensemble, une image négative d’elles-mêmes et 71% d’entres-elles ont déjà fait des épisodes dépressifs majeurs.

 Les femmes boulimiques sont (généralement) :

-         Des femmes vivant seules, ou célibataires.

-         Des femmes connaissant des difficultés affectives et sexuelles.

Est en cause le regard que portent les jeunes filles sur elles-mêmes et sur leur corps au moment où elles subissent les changements pubertaires. L’image négative qu’elles ont alors de ces transformation s’associe à des préoccupations concernant le poids et à des conduites anorexiques fréquentes. Chez un tiers des malades, il y a déjà eu un épisode d’anorexie mentale, en moyenne vers 16 ans.


C) Les autres Pathologies

Il existe d’autres troubles du comportement alimentaires, appelé troubles mineurs.

Le grignotage (chaos alimentaire). Les personnes atteintes du grignotage mangent par petites quantités et à intervalles réguliers. Cette maladie s’observe en dehors des repas et peut s’étendre sur toute la journée ; la sensation de faim n’étant généralement pas présente. Le plus souvent c’est un aliment en particulier  qui se trouve être généralement un produit consommable sans préparation (biscuits, chips, petits snacks sucrés) qui est cherché. Les aliments sont consommés sans couverts, sur place, durant certaines activités (lecture, télévision, activités scolaire…). Le grignotage s’effectue en principe quand la personne se retrouve seule.

 

La fringale. Les individus consomment des aliments qu’ils aiment, le plus souvent sucrés et riches en graisse ; en réponse à une grande sensation de faim. Elle s’observerait plutôt chez l’adolescente ou la jeune adulte, un peu avant ses règles. Toutefois, le comportement alimentaire en générale reste normal.

Il y a deux types de fringales : la fringale boulimique et la fringale de sucres.

                   - La première ressemble à une crise boulimique mais ne survient pas plus de deux fois par semaine avec une intensité réduite.

                 - La seconde concerne des individus fébriles et anxieux qui ressentent un fort besoin d’avaler des aliments sucrés. La fringale de sucres relèverait d’un mécanisme chimique : le saccharose ingéré provoquerait une augmentation d’un neuromédiateur du cerveau : la sérotonine. Cette fringale peut-être rapprochée de la toxicomanie.

Syndrome d’alimentation nocturne (ou light eating syndrome). Le sujet se réveille périodiquement au cours de la nuit et ne peut se rendormir qu’après avoir avalé une copieuse  collation. Cette prise alimentaire s’effectue dans un demi-sommeil et ne laisse que de vagues souvenirs le lendemain.

Comportement alimentaire qualitativement perturbé. Les sujets bannissent certains aliments, non pour réduire l’apport calorique, mais à cause de la signification symbolique de l’aliment, sa valorisation familiale ou individuelle. Ce dégoût électif peut correspondre à un symptôme hystérique ou résulter d’ides sous jacentes quasi délirantes. C’est ainsi que certaines personnes deviennent végétariennes, où végétaliennes, se privent d’un aliment qu’ils aiment particulièrement ou d’un plat familial électif.

La chocolatomnanie  Elle peut-être dans certains cas considérés comme une TCA. On distingue deux types d’amateurs du chocolat :  

                _ ceux qui préfèrent le chocolat noir avec un taux de cacao très fort, par mis lesquels on retrouve les chocolatomanes.

                _ ceux qui, 8 fois moins nombreux, préfèrent et cherchent le goût du sucre, donc ils privilégient le chocolat blanc, aux noisettes ou au lait.

Cependant, seulement certaines personnes présentent un comportement obsessionnel par rapport à l’ingestion de chocolat en arrivant à se nourrir presque exclusivement de ce produit. La plupart des chocolatomanes, à la différence des personnes boulimiques, ne souffrent pas de leur « dépendance » au chocolat (il y a tout de même une perte du contrôle de soi), ils n’éprouvent pas de sentiments de culpabilité ou de honte. En général, ces personnes n’ont pas la hantise de grossir. De plus, cela reste limité au chocolat et ne concerne pas d’autres produits sucrés. 

La potomanie est caractérisé par un besoin de boire en grande quantité (=polydipsie) n’importe quel liquide (de l’eau de préférence).Cela induit des sécrétions urinaires très importantes (=polydurie). Le potomane peut ingurgiter jusqu’à 6 ou 8L d’eau par jour, ses urines ont une abondance parallèle .

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